mai 2024 | Véronique Dubeau-Valade

Période d’interim pour Couze

Couze et Saint-FrontCouze et Saint-Front, démission du maire, élection municipale intermédiaire

3 maires au cours d’une seule mandature, Couze et Saint-Front l’a déjà connu avant 2008. Les conditions de cette même situation aujourd’hui sont quelque peu différentes du fait qu’elle ne résultent hélas par de conditions politiques. Le décès brutal alors qu’il était encore jeune et en début de mandat de Jean-Christophe Saint-Martin avait été suivi de son remplacement par Jean-Paul Alloiteau. J’avais proposé à ce dernier de lui faire profiter de mon expérience afin de permettre à notre commune de surmonter la difficulté qu’une telle situation ainsi que son propre manque d’expérience pouvaient engendrer. Il n’avait pas cru bon de répondre favorablement à cette proposition et nous en voyons hélas aujourd’hui la conséquence : il a été amené à démissionner lui-même de sa fonction de maire. 3 conseillers municipaux sont à élire aujourd’hui pour compléter le conseil municipal afin qu’il puisse à son tour désigner une nouvelle municipalité. Il eut été souhaitable que cette décision soit évitée car elle arrive alors que le renouvellement général des conseils municipaux doit être opéré dans 2 ans. Transformons cette situation en atout en préparant le renouvellement de 2026 par la formation de nouveaux élus afin qu’ils puissent comprendre ce qu’est la gestion globale d’une commune …, comment fonctionnent un budget et les interactions avec ses structures partenaires ou de tutelle … De ce qui se dit, nos finances communales ne seraient pas des plus favorables et il serait utile, dans cette période intermédiaire, que quelques Couzots véritablement expérimentés puissent assurer ce qui sera de fait un interim …

Hommage à René Mira

Couze et Saint-Front

René vient de partir vers d’autres cieux et ses obsèques seront célébrées demain à 14 h en l’église de Lanquais. Ne pouvant être présente à ses côtés à cette occasion, je ne doute pas que quelqu’un saura lui lire mon hommage. Il m’arrive de ne pas toujours être d’accord avec les propos tenus par le Général de Gaulle et notamment quand il disait que « la vieillesse est un naufrage » … Non, la vieillesse est source de libertés même si notre santé peut les limiter un peu et aujourd’hui m’empêcher d’être à vos côtés, devant accompagner Serge pour un examen prévu de longue date … Je suis pourtant aussi avec vous tous cet après-midi et plus particulièrement avec Claudette et René. René, vous le savez, je vous ai toujours considéré comme un gentil homme …, plein d’amour, plein de gaîté, toujours prêt à raconter une blague, toujours aussi passionné par la chasse à la bécasse, aimant vos chiens, votre jardin … aimant la vie quoi ! C’est comme cela que vous êtes encore à mes yeux aujourd’hui … Car oui, pour moi, la vie est éternelle et l’âme prédomine sur le corps. C’est donc au présent que je vous redis mon amitié et mon admiration pour votre courage qui vous avait amené à me soutenir … et oser vous présenter avec moi à une élection départementale dont nous savions tous deux qu’elle ne serait probablement pas gagnée compte tenu des enjeux de l’époque. Grâce à vous, nous avons cependant passé de joyeux moments à cette occasion ! René, vous êtes un homme de convictions. Vous êtes un homme d’une grande honnêteté, d’une grande fiabilité, d’une grande fidélité … Oui, vous êtes un gentil’homme dont la présence perdurera aux côtés de Claudette … et que je retrouverai avec plaisir quelque jour là-haut dans les nuages !

Langage et pensée : un lien pour le « bien vivre ensemble »

Non classéfrancophonie, Langue française, liberté d'expression, lien entre pensée et parole

Quand on utilise les réseaux sociaux à bon escient, on y trouve de véritables raisons d’espérer tel cet article repris – à ce que je crois mais sans savoir véritablement – d’un poète africain nommé Moussa Ndiaye. « La disparition progressive des temps (subjonctif, passé simple, imparfait, formes composées du futur, participe passé…) donne lieu à une pensée au présent, limitée à l’instant, incapable de projections dans le temps. La généralisation du tutoiement, la disparition des majuscules et de la ponctuation sont autant de coups mortels portés à la subtilité de l’expression. Supprimer le mot «mademoiselle» est non seulement renoncer à l’esthétique d’un mot, mais également promouvoir l’idée qu’entre une petite fille et une femme il n’y a rien. Moins de mots et moins de verbes conjugués c’est moins de capacités à exprimer les émotions et moins de possibilité d’élaborer une pensée. Des études ont montré qu’une partie de la violence dans la sphère publique et privée provient directement de l’incapacité à mettre des mots sur les émotions. Plus le langage est pauvre, moins la pensée existe. Il n’y a pas de pensée critique sans pensée. Et il n’y a pas de pensée sans mots. Comment construire une pensée hypothético-déductive sans maîtrise du conditionnel? Comment envisager l’avenir sans conjugaison au futur? Comment appréhender une temporalité, une succession d’éléments dans le temps, qu’ils soient passés ou à venir, ainsi que leur durée relative, sans une langue qui fait la différence entre ce qui aurait pu être, ce qui a été, ce qui est, ce qui pourrait advenir, et ce qui sera après que ce qui pourrait advenir soit advenu? Si un cri de ralliement devait se faire entendre aujourd’hui, ce serait celui, adressé aux parents et aux enseignants: faites parler, lire et écrire vos enfants, vos élèves, vos étudiants. Enseignez et pratiquez la langue dans ses formes les plus variées, même si elle semble compliquée, surtout si elle est compliquée. Parce que dans cet effort se trouve la liberté. Ceux qui expliquent à longueur de temps qu’il faut simplifier l’orthographe, purger la langue de ses «défauts», abolir les genres, les temps, les nuances, tout ce qui crée de la complexité sont les fossoyeurs de l’esprit humain. Il n’est pas de liberté sans exigences. Il n’est pas de beauté sans la pensée de la beauté.»

1er mai, fête du travail et des travailleurs …, fête de tous et toutes

Couze et Saint-Front1er mai à Couze, Couze et Saint-Front

Que ce soit à la maison ou chez un employeur quel qu’il soit, … qui ne travaille pas ? Le 1er mai est donc notre fête à tous et toutes ! C’est en tous cas ce que je formulais dans chacun de mes discours lorsque je participais au traditionnel et historique défilé du 1er mai au côté des syndicats à Couze, partant de la mairie pour rejoindre la place Charles de Gaulle devant le monument aux morts … Quel beau souvenir de partage villageois et citoyen ! Ce défilé pour le maintien duquel je me battais chaque année aux côtés de Laurent Perea, maire de Saint-Capraise de Lalinde et alors « patron » des communistes de Dordogne, je rêve de le voir se tenir à nouveau … Couze est fait des vieilles pierres de ses vieux moulins … Couze résiste et résistera toujours aux aléas du temps qui passe. Sa vie citoyenne est à l’image de ces moulins qui, depuis le moyen âge ont toujours survécu parce que capables de se transformer et de s’adapter au fil du temps pour répondre aux besoins de la société. Alors … que ce 1er mai 2024 en un printemps pluvieux annonce un été plus joyeux et plein de promesses pour une ambition retrouvée au service de tous les Couzots et Couzottes, de leur avenir et de celui de leurs enfants.