Le Parlement français est dit bi-caméral : il est composé de l’Assemblée Nationale où siègent les députés élus au suffrage universel et du Sénat où siègent les sénateurs élus par les dits « grands électeurs » (élus départementaux et municipaux).
Au niveau européen, le Parlement est la seule institution de l’Union Européenne élue directement par les citoyens.
Du 6 au 9 juin prochain, ce sont donc près de 450 millions d’Européens qui seront appelés à voter pour désigner 720 eurodéputés dont 81 élus français.
L’élection de cette année est particulièrement importante en raison de la montée en puissance des eurosceptiques, de la guerre en Ukraine, des défis climatique et migratoire … Chacun d’entre nous doit être conscient de la portée de son vote pour ce scrutin déterminant pour notre avenir et, surtout, pour notre sécurité et celle des générations à venir. C’est un vote où aucune voix ne doit manquer
Les partis politiques européens
L’Europe dispose de partis européens auxquels les partis politiques nationaux se rattachent. Peu visibles hélas du grand public, ils n’en sont néanmoins pas pour autant indispensables.
Au nombre de 10, les partis politiques européens rassemblent les différents partis nationaux en fonction de leurs affinités politiques. Tout citoyen peut adhérer à un parti européen. Je suis pour ma part membre de ALDE.
Entre février et mars s’ouvrira la grande saison des congrès, occasion pour les partis politiques européens de rassembler tous leurs partis nationaux frères au même endroit et de se prononcer ensemble sur leur manifeste, un texte rassemblant l’essentiel de leurs propositions préalablement négociées pour la prochaine mandature. Ces engagements serviront ensuite de programme de campagne mais également de tableau de bord de la mandature. J’ai pour ma part participé au manifeste européen présenté par le Parti Radical.
Mais le travail des partis européens ne s’arrête pas au moment de la proclamation des résultats. Ils jouent ensuite un rôle crucial dans la formation de la prochaine Commission européenne et de son programme. Tout au long de la mandature, les partis – même les plus hostiles à l’UE – organisent des réunions, rencontres et conférences afin de coordonner le travail entre les différentes personnalités du parti : députés, ministres, présidents de partis et chefs d’Etat et de gouvernement. C’est notamment le cas en amont des Conseils des Ministres de l’UE ou des sommets européens
Soutien aux ménages et aux métiers en tension
Je suis pour ma part heureuse de constater que, face à « l’instrumentalisation » du Green Deal par les droites radicales, l’Institut Jacques Delors mise sur le social. Selon ce groupe de réflexion européen, les partis de la droite radicale capitaliseraient sur « le sentiment d’appauvrissement et la crainte des détériorations des conditions de vie d’une grande partie de la population ». Afin de développer un « récit alternatif » pour le Green Deal, l’Institut Jacques Delors recommande de « renforcer le soutien aux ménages et régions vulnérables et d’intensifier le dialogue. Parmi ses dix recommandations, il propose notamment d’améliorer l’attractivité des métiers en tension via l’amélioration des conditions de travail et le renforcement du dialogue social« , ce sur quoi nous travaillons actuellement à EFFE, l’organisation professionnelle européenne de l’emploi à domicile et des services aux familles où je représente la FEPEM au sein du bureau exécutif.
Merci à Thomas Hector, conseiller politique de EFFE, qui alimente ma réflexion dans le cadre d’une veille sur les élections européennes et dont j’ai repris bien des éléments dans cet article.